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Crónicas - January 16, 2009

Andre Franche: Un canadien au coeur latin

En été 2007, j’ ai rencontré André Franche, président des Ailes de l’Espérance, lors de la réunion annuelle d’AGAPE, une organisation dont l’objectif est de réintégrer des enfants ex-combattants colombiens. Il m’a immédiatement raconté qu’il avait vécu plusieurs années en Colombie avec sa famille, que trois de ses enfants sont nés là-bas et que sa femme Céline parlait aussi espagnol.

André est un homme très simple, modeste, extrêmement sensible aux besoins de ses semblables. Céline possède également une grande dose de générosité. Ensemble, ils travaillent beaucoup pour Les Ailes de l’Espérance et réalisent plusieurs activités de bienfaisance. Après quelques rencontres, nous sommes devenus amis; ils sont mes habituels lecteurs et m’aident toujours à trouver de bonnes sources pour exercer mon travail de journaliste au Canada.

La chose la plus importante qu’ils m’aient enseignée, c’est qu’il n’est pas nécessaire que je sois à la retraite pour travailler comme bénévole, parce qu’il y a toujours quelque chose à faire pour aider l’humanité. C’est un dogme qui suit toute la famille Franche : par exemple, leur fils Martin a parcouru 165 kilomètres dans les Pyrénées en France, en juillet 2008, dans le but d’amasser des dons pour installer un système d’approvisionnement en eau potable à Contay au Pérou.

En roulant pour ces Péruviens, Martin a réalisé l’un de ses rêves d’adolescent le plus merveilleux tout en aidant son prochain. La Colombie et le Pérou sont d’ailleurs deux pays très appréciés chez la Famille Franche, à tel point que Marc- André, le fils aîné, a la recette de Pisco à la glace la plus originale que je connaisse. Je n’avais en effet jamais goûté un Pisco aussi délicieux !

D’autre part, André assure que c’est grâce à la fidèle générosité de ses donatrices et donateurs et à l’appui constant de plusieurs organismes ou fondations, que Les Ailes de l’Espérance ont réalisé à ce jour un grand nombre de projets au Pérou. En effet, depuis plus de 40 ans, cet organisme appuie en Amazonie péruvienne un service de transport aérien missionnaire et humanitaire.

Les Ailes de l’Espérance est un organisme de bienfaisance qui a mis sur pied des opérations aériennes de brousse, ayant deux bases, à Iquitos et à Satipo, puis une troisième en Bolivie (1985).

Parallèlement, avec la collaboration de cet organisme, un groupe de Colombiens résidant au Québec, a mis sur pied un programme de formation de six semaines dont l’objectif est de permettre à quelques jeunes de vivre une expérience socioculturelle et éducative différente dans un contexte de paix sociale.

N.G. Pensez- vous que les enfants ex-combattants de la guerr e en Colombie puissent réintégrer vraiment la société civile ?

A.F. Je ne connais que superficiellement par le biais de témoignages, ce que ces enfants ont pu vivre. Malgré cela, je pense sincèrement que ces enfants devront et pourront se réintégrer à la société civile. Comment? Je crois que le temps, l’encadrement, le cheminement personnalisé, la relation nourrissante, l’amour, le soutien, le retour aux études, l’accompagnement d’institution, d’adultes et de familles engagés pourront faire toute la différence pour ces jeunes en devenir. Certains pourront et voudront s’en sortir, d’autres peut-être en seront incapables. Mais pour ceux et celles qui s’en sortiront cela vaut vraiment la peine de tout mettre en œuvre et croire en leur intégration.

N.G. De quelle manière les colombiens peuvent-ils accueillir des ex-combattants pour les aider à réussir leur processus de réintégration dans la société colombienne ?

A.F. N’étant pas d’origine colombienne mais colombien de cœur je ne suis pas certain d’avoir la compétence pour imposer aux colombiens d’ici et d’ailleurs ma façon de faire pour accueillir ces jeunes ex- combattants. Cependant, je pense que le groupe AGAPE et ses partenaires ont trouvé une formule originale et sont un exemple inspirant. Plus il y aura de personnes colombiennes ou autres, conscientes que toutes ces filles et tous ces garçons méritent une deuxième chance et que beaucoup d’efforts sont et seront nécessaires pour continuer à bâtir l’avenir du pays, plus il y aura, je l’espère, de colombiens et de partenaires engagés. Quel beau défi !

N.G. Pourquoi Les Ailes de l’Espérance ont choisi le Pérou ?

A.F. Historiquement, le début de l’intervention des Ailes de l’Espérance au Pérou remonte aux années soixante ; il s’agissait alors de mettre sur pied un service de transport aérien, missionnaire et humanitaire, dans la jungle amazonienne.

En l’an 2000, la nouvelle direction de l’organisme a pris la décision de consacrer la majeure partie de ses ressources pour appuyer la réalisation de projets d’eau potable. Pourquoi ? Parce qu’environ 70% des villages ruraux au Pérou ne possèdent aucun système d’approvisionnement en eau. Les conséquences sur la vie et la santé de ces paysans sont désastreuses.

N.G. Quel est le but de ces projets ?

A.F. Nous pourrions dire qu’il s’agit en quelque sorte de provoquer la «renaissance» de ces villages. En effet, l’accès à l’eau potable s’avère être le moyen le plus efficace de lutte contre la pauvreté de ces populations marginalisées depuis des siècles.

Bien sûr, l’objectif matériel est de fournir de l’eau aux habitants de ces villages. Mais il y a plus : grâce à leur action participative, ces paysans récupèrent leur dignité, prennent conscience de leurs capacités, de leurs forces ce qui leur permet de continuer à travailler ensemble pour améliorer leurs conditions de vie.
Grâce à l’accès à l’eau potable, les villages renaissent et la vie de ces pauvres est transformée. C’est alors que l’ adage «l’eau c’est la VIE» prend tout son sens !

N.G. Quelle est l’implication des femmes dans ces projets communautaires ?

A.F. Depuis des lunes, la responsabilité d’obtenir l’eau incombe aux femmes. Forts de nombreuses études menées partout dans le monde, nous insistons pour que les femmes aient leur place dans tout ce qui concerne la gestion de l’eau. Dès le départ nous exigeons qu’un minimum de 50% des membres du comité d’eau potable soient des femmes. C’est là un gage de succès de tous ces projets d’eau potable.

Éditrice invitée : Annick Delestre. Photo : André Franche Remerciement spécial : André, Céline, Marc-André, Martin, Michel, Louise et la petite Sarah, bien sûr !

 

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